Le contexte socio-professionnel
LE METIER D'HYPERBARISTE
Dans le domaine de la santé
MISSIONS
Les interventions sans immersion dans le domaine de la santé relèvent de la mention C. Ces interventions concernent les centres de médecine hyperbare, mais également les travailleurs mettant en œuvre les caissons de recompression d’urgence ou caissons de recompression de sauvegarde.
Dans ce contexte, l’équipe de travail qui met en œuvre un caisson de recompression est composée :
- D’un opérateur ;
- D’un opérateur de secours ;
- D’un surveillant ;
- D’un chef d’opération hyperbare.
Ces quatre fonctions sont placées sous l'autorité d’un médecin référent hyperbare, désigné par l’employeur, titulaire d’un diplôme universitaire de médecine hyperbare.
L’opérateur et l'opérateur de secours sont titulaires d’un Certificat d'Aptitude à l'Hyperbarie de la mention C.
Le surveillant et le COH (Chef d'Opération Hyperbare) sont régulièrement formés et entraînés à la prise en charge d’un accidenté dans un caisson de recompression d’urgence et à la manipulation du caisson de recompression d’urgence.
L’équipe minimale pour réaliser un traitement hyperbare est de trois travailleurs. Les travailleurs peuvent occuper alternativement des fonctions différentes au sein de l’équipe sous réserve qu’ils aient les compétences requises.
Le COH peut cumuler sa fonction avec celle de surveillant.
Le médecin hyperbare doit être joignable pour conseiller les intervenants ou les équipes de secours en cas d’accident nécessitant une recompression sur site.
QUALIFICATIONS
Pour exercer en France, la réglementation impose d’être titulaire du « Certificat d'Aptitude à l'Hyperbarie, Mention C ».
Cette obligation s’impose à TOUS les hyperbaristes quelle que soit la nature des interventions effectuées y compris pour les hyperbaristes relevant de la fonction publique (personnels hospitaliers, pompiers, etc.).
La réglementation hyperbare française définit précisément les prérogatives des hyperbaristes en terme de profondeur et de travaux.
En fonction de leur formation, les hyperbaristes ont accès à plusieurs zones de profondeurs, définies par une catégorie, appelée « Classe » :
- Classe 0 pour travailler jusqu’à 12 mètres de profondeur ;
- Classe I pour travailler jusqu’à 30 mètres de profondeur ;
- Classe II pour travailler jusqu’à 50 mètres de profondeur ;
- Classe III pour travailler au-delà de 50 mètres de profondeur.
Leur formation leur donne également accès à différents types de métiers, définis par une « mention » correspondant à l’activité professionnelle exercée :
- Mention A pour les travaux subaquatiques (activités de scaphandrier) : travaux maritimes, pétroliers, industriels, opérations de génie civil (BTP), etc.
- Mention B pour les interventions subaquatiques :
a) Activités physiques ou sportives ;
b) Archéologie sous-marine et subaquatique ;
c) Secours et sécurité (option sécurité civile ou option police) ;
d) Techniques, sciences, pêche, aquaculture, médias et autres interventions (photographes, cameramen, cadreurs, éclairagistes, acteurs, etc.).
- Mention C pour les interventions sans immersion effectuées dans le domaine de la santé (médecins, infirmiers, aides-soignants, techniciens, etc.).
- Mention D pour les travaux sans immersion (concerne tous les autres personnels qui interviennent en milieu hyperbare sans immersion : tunneliers, soudeurs hyperbares, tubistes, agents des centrales nucléaires, personnels de l’industrie aéronautique, etc.).
Ainsi par exemple, un scaphandrier Classe II mention A pourra travailler dans les ports, au pied des barrages ou sur des plates-formes pétrolières jusqu’à 50 mètres, un plongeur professionnel Classe I mention B pourra effectuer des opérations d’archéologie sous-marine jusqu’à 30 mètres, un hyperbariste tunnelier Classe 0 mention D pourra intervenir jusqu'à 1200 hectopascals (équivalent à 12 mètres), etc.